La Région de Mopti au Mali:
Le Mali, pays ouest-africain, compte 11 millions d’habitants répartis sur une surface deux fois plus grande que la France. Les trois quarts du pays sont couverts par le désert et le sahel (zone aride). Sa capitale est Bamako.
Le Mali est classé par les Nations Unies à la 153ème position sur 162 pays, selon l’index du développement humain (IDH). Pays en voie de développement, il reste tributaire de l’aide extérieure.
La région de Mopti, distante de 650 km de Bamako, regroupe de nombreuses communes, villages et fractions nomades ou sédentaires d’ethnies variées et pratiquant essentiellement l’élevage, l’agriculture et la pêche. Cette région fait partie de celles qui connaissent le plus de difficultés socio-économiques. Les micro-projets de développement rural sont très nombreux à la périphérie des villes, mais les actions spécifiques restent concrètement très limitées en zone rurale.
Nous concentrons aujourd’hui nos actions associatives sur le cercle de Douentza, région administrative de la taille d’un petit département français, et plus particulièrement sur deux de ses six arrondissements : celui de Boré et de Douentza. Il s’agit d’une zone d’environ 4000 km2 qui compte une soixantaine de villages sédentaires et une quinzaine de fractions nomades. La densité de 6 habitants au km² témoigne de la ruralité de cette région sahélienne, ainsi que de l’exode progressif de sa population.
Des villages victimes de l’exode rural :
Pendant les saisons sèches de novembre à juin, la plupart des jeunes partent chercher du travail ouvrier en ville (Bamako, Mopti) afin d’aider à subvenir aux besoins des familles restées au village. Pendant ces mois creux pour la culture, leur présence en ville est considérée plus profitable qu’au village. Ils reviennent alors pour la période intensive de l’hivernage de juillet à septembre pour travailler dans les champs à la semence des cultures de mil. Cet exode annuel et temporaire s’ajoute à celui plus définitif de la jeune génération rurale vers les grandes villes.
Ainsi, les populations vivant dans ces petits villages doivent s’organiser elles-mêmes pour développer durablement le village et freiner cet exode rural.
Les besoins et axes de développement de la région sont nombreux :
- l’approvisionnement en eau potable ;
- la scolarisation des enfants ;
- les moyens sanitaires de base ;
- l’électrification ;
- les aides aux secteurs économiques : élevage, agriculture, pêche, commerces …